Comprendre les pleurs de bébé (Le premier mois)
Le premier mois: des débuts relativement
calmes
Les premières semaines de la vie sont assez calmes pour le nouveau-né. Mais elles déstabilisent les parents car ils se faisaient généralement une image idéalisée de leur bébé et découvrent une multitude de situations auxquelles ils ne sont préparés que théoriquement. Mais durant cette période, lorsqu’ils crient, les nouveau-nés ne font qu’appeler à l’aide : ils expriment ainsi leurs besoins les plus primaires.
Les bébés ne font jamais semblant
Avant toute chose, il est impératif de signaler qu’avec les bébés, il n’y a pas de faux-semblants. Je veux dire par là que tout le langage de bébé est valide et que les caprices à cet âge, ça n’existe tout simplement pas. Ce qui ne signifie pas qu’on est obligé de répondre séance tenante à tous les besoins des tout-petits. De toute façon, ceux-ci sont immenses et l’on ne peut les satisfaire que dans la mesure de ses moyens. Chacun doit donc faire ce qu’il peut, tout simplement.
La découverte de l’insatisfaction
Il faut garder à l’esprit que dans le ventre de sa mère le fœtus est maintenu dans un état de satisfaction permanente. Il ne ressent jamais le moindre manque. Mais la naissance l’arrache à ce paradis: le voilà forcé à expérimenter la sensation de manque et une série de désagréments qu’il ignorait jusqu’alors. Il va extérioriser ce qu’il ressent en criant, même s’il ne s’agit de rien de grave. La simple envie de faire pipi par exemple, inconfortable pour tout un chacun, le fera vivement 8 Les trois premiers mois: je ne sais pas comment réagir face à ses cris! réagir! Certains parents s’affolent facilement, prennent vingt fois la température du nourrisson, écument le Net à la recherche de maladies correspondant à tel ou tel symptôme… Tout cela est bien inutile, car il n’y a pas de pathologie à cet âge-là, sauf cas exceptionnel. Et s’il y en a, elle se manifestera très clairement, et non dans d’infimes détails.
Le langage des nouveau-nés
Le bébé appelle à l’aide à chaque fois qu’il ressent la faim, la soif, l’envie de sucer, de dormir ou encore d’être câliné… Les parents se sentent souvent démunis face à ces cris qu’ils ne comprennent pas, ce qui est tout à fait normal puisque c’est la première fois qu’ils y sont confrontés! Je leur explique qu’ils doivent faire des essais, des propositions, afin de réussir petit à petit à décrypter ce langage particulier. Si l’enfant continue à crier, c’est que la réponse qu’on lui a apportée n’était pas la bonne. S’il se tait, banco ! Commencez par exemple par le prendre dans vos bras, peut-être a-t-il juste envie de câlins. Ça ne marche pas? Offrez-lui votre petit doigt, peut-être souhaite-t-il le suçoter… La réponse est négative? Proposez-lui de l’eau à boire au biberon. S’il n’a pas soif, c’est peut-être qu’il a faim, donnez-lui le sein ou le biberon. C’est un échec? Bercez-le… Vous finirez presque toujours par trouver la bonne réponse.
Les conseils de l’entourage
Surtout, n’écoutez personne d’autre que votre bébé ! Tout le monde autour de vous s’empressera de vous suggérer telle
ou telle interprétation des cris de votre enfant, mais personne d’autre que lui ne détient la clé de son dictionnaire, puisque chaque enfant s’exprime de manière différente. Notez au passage que jamais un bébé ne pleure parce que sa couche est sale. Il s’en fiche comme de son premier body! C’est plutôt le travail d’élimination de l’urine ou des selles qui le fait crier. Par ailleurs, il n’y a rien d’anormal à ce qu’un nouveau-né crie davantage la nuit puisque c’est son temps de veille, comme lorsqu’il était dans le ventre maternel. C’est donc à ce moment-là qu’il vit le plus de choses, qu’il ressent le plus de sensations nouvelles et étranges. Le plus souvent, les nouveau-nés dorment pendant la journée et se manifestent la nuit, au grand désespoir de leurs parents…
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