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Comprendre les pleurs de bébé (Les deuxième et troisième mois)

Les deuxième et troisième mois: la tempête !



Quand vient le deuxième mois, tout change: l’enfant se met à crier de façon beaucoup plus aiguë, beaucoup plus inquiète. Les stratégies que les parents avaient mises au point dans les premières semaines fonctionnent de moins en moins, sans qu’ils comprennent pourquoi. Le nourrisson entre dans une phase de transition que j’appelle l’«adolescence primitive», grâce à laquelle il passe du stade de nouveau-né à celui de bébé.

À l’origine des coliques du nourrisson

Jusqu’à ses trois ou quatre premières semaines, et malgré les sensations étranges qu’il expérimente, le nourrisson pense
encore se trouver à l’abri dans le ventre de sa mère, dans son monde. Et soudain, vers le début de son deuxième mois, ce monde disparaît. Imaginez un ours polaire sur la banquise: la banquise fond, se brise, et l’ours se retrouve seul au milieu de l’océan, sans repères; il ne sait même pas qu’il existe quelque part un autre monde auquel il appartient! Il se retrouve seul au milieu de nulle part, terrifié. C’est à peu près ce que vivent les nouveau-nés. Et que ressent-on physiquement lorsqu’on a peur, même en tant qu’adulte? Des crampes, des maux de ventre. On a l’estomac noué. Chez les nouveau-nés, ce sont précisément ces douleurs que l’on appelle les coliques du nourrisson.

La bonne attitude face aux coliques

Les coliques sont donc un phénomène psychosomatique qui provoque de réelles douleurs. J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit nullement de caprices. Les nourrissons se tordent dans tous les sens, relâchent le sein ou le biberon qu’ils sont en train de téter, se réveillent parfois en hurlant… Autant de manifestations très anxiogènes pour les parents. J’aimerais d’ailleurs souligner que l’anxiété du bébé n’est pas due à celles des parents, contrairement à ce que certains prétendent. C’est parce que le bébé est inquiet que la mère est inquiète : elle a l’impression qu’il ne va pas bien et se sent impuissante. Je lui conseille simplement de consoler son tout-petit, de le bercer, de le prendre dans ses bras, de le transporter tout contre elle. Ces méthodes ne s’avèrent cependant pas toujours efficaces. Quoi qu’il en soit, sachez que cette période de crise finira par passer et qu’elle n’a rien à voir avec l’alimentation.

Les cris du soir

Les coliques sont des douleurs qui ne durent que quelques minutes, mais elles peuvent se reproduire plusieurs fois au cours de la journée et de la nuit, plus particulièrement à la tombée de la nuit. C’est ce que l’on appelle communément les « cris du soir ». Les nourrissons peuvent en effet se montrer très sensibles à ce que je nomme l’« anxiété vespérale ». N’est-ce pas compréhensible ? Le passage de la clarté du jour à l’obscurité de la nuit a toujours suscité de grandes angoisses chez l’être humain. À l’époque préhistorique,

c’était le moment de se rassembler autour du feu et de veiller à tour de rôle pour se protéger des attaques des animaux sauvages. Plus symboliquement, le jour représente la vie, alors que la nuit, le sommeil, évoque la mort. C’est pourquoi certains bébés ont beaucoup de mal à s’endormir et s’époumonent le soir pendant des heures. 

Quand les cris ne s’arrêtent pas

Si les cris du soir cessent généralement au bout d’une heure ou deux, ils peuvent s’éterniser bien au-delà, ce qui devient insupportable pour les parents. La seule chose à faire quand on a tout essayé et que rien ne fonctionne est alors… de rouler! Monsieur faites par exemple une longue promenade en poussette en été, ou un grand tour en voiture sur l’autoroute ou le périphérique (pour éviter les feux rouges) en hiver. En général, le fait de promener son bébé en poussette dans la maison ne suffit pas: les distances sont beaucoup trop courtes… Et pendant ce temps, Madame dort… enfin!

L’absence de selles

Je terminerai sur ces troubles des deuxième et troisième mois en évoquant un dernier symptôme pouvant être à l’origine des cris des bébés: la parésie rectale, c’est-à-dire un blocage bénin du système d’évacuation des selles, qui n’a rien à voir avec l’alimentation et qui peut parfois durer plusieurs semaines. Ne vous en inquiétez pas outre mesure et attendez une semaine avant de courir chez le pédiatre. Lorsqu’il crie, vous pouvez tenter de soulager votre nourrisson en effectuant un léger massage du ventre, autour du nombril et dans le sens des aiguilles d’une montre, mais ce problème se règle généralement de lui-même – il ne s’agit que d’une petite inefficacité musculaire provisoire.





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