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Il panique dès que je m’éloigne



L’angoisse de la séparation

L’angoisse de la séparation est un thème qui s’inscrit en toile de fond dans la construction psychique de chaque être humain, tant nous sommes marqués par la séparation originelle d’avec le paradis intra-utérin dans lequel nous étions plongés avant notre naissance. Mais cette angoisse se fait plus forte à certains moments de l’évolution du bébé et de l’enfant.

Vers 5 mois: l’expérience du manque

Les bébés enregistrent tout ce qu’il leur arrive dans leur «disque dur », auquel ils n’ont pourtant pas accès avant d’atteindre 5 mois. C’est à cet âge qu’ils montrent par certains signes que leur mémoire vive fonctionne. La première image qui s’affiche alors sur leur « écran» est celle de leur mère. Quand la mère s’éloigne, son image virtuelle est toujours présente mais l’image réelle n’est pas dans son champ visuel, ce qui fait vivre à l’enfant l’expérience de l’absence, du manque. Expérience terrifiante s’il en est, dont il exprime le désagrément à grands cris. C’est un pas supplémentaire vers son accession à l’intelligence – on ne peut que s’en réjouir –, mais ces cris à répétition peuvent être éprouvants pour les mamans, déjà tellement accaparées par leur enfant.

Quelques idées pour préparer la séparation

Je conseille aux mamans de maintenir un lien auditif lorsque le lien visuel est rompu. Le simple fait de dire «Je suis juste à côté, je reviens tout de suite » quand on passe d’une pièce à l’autre peut rasséréner l’enfant. On peut aussi s’enregistrer (petites histoires, comptines) et laisser cette bande-son tourner lorsqu’on va prendre une douche, par exemple. Dans les mois suivants, l’enfant commencera à apprivoiser cette idée de séparation en jouant à cache-cache, ou en jetant des objets loin de lui, afin qu’on les lui rapporte. C’est ce que Freud a théorisé par le concept du Fort-Da (voir l’encadré ci-après). Il est très important de prendre part à ces jeux, de rapporter à l’enfant les objets jetés, de reconstruire patiemment les tours
de cubes détruites, même si c’est lassant, car cela lui permet de comprendre que ce qui s’éloigne ou disparaît – même sa mère – réapparaît, n’est pas perdu à jamais. Votre bébé ne fait pas cela pour vous embêter, mais pour se rassurer!

À 8 mois: la peur de l’étranger

Vers 8-9 mois intervient la peur de l’étranger. Le bébé fait la distinction entre sa mère et le reste du monde. Tous les « étrangers » sont donc susceptibles de l’effrayer, y compris, dans certains cas, le père ! Quoi qu’il arrive, il est important de ne jamais le forcer à entrer en contact avec qui que ce soit. Même les grands-parents doivent se retenir de se précipiter vers lui. Un bébé a en effet besoin de temps pour observer, pour constater que ces « étrangers » ne font pas peur aux parents, pour faire connaissance. Comme le renard du Petit Prince, le bébé s’apprivoise !




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