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J’ai du mal à gérer les tensions et les cris au moment du repas





Quand le lait maternel est insuffisant

Le lait maternel est évidemment le plus adapté aux nourrissons. Mais l’allaitement relève avant tout d’un choix personnel  – que je ne remets jamais en question. Rappelons seulement que s’il n’y a pas de «mauvais » lait maternel, même si certaines mamans n’en produisent pas assez. Et les cris ne sont pas forcément un bon indicateur en la matière : certains bébés se calment quand ils sont mis au sein mais n’ingèrent pas pour autant suffisamment de lait. Le suivi de la courbe de poids est donc important dans les premières semaines. Je déconseille néanmoins de peser son nouveau-né tous les jours, ce qui n’aurait pour effet que de vous angoisser inutilement! Une pesée par semaine après le retour à la maison, puis une fois par mois, comme indiqué par le carnet de santé, voilà qui est largement suffisant.

Le lait mis hors de cause dans les coliques

On me demande parfois si le lait en poudre est moins digeste pour les nourrissons que le lait maternel. C’est possible, mais il est difficile de le démontrer. Ce dont je suis certain en revanche, c’est que l’alimentation n’est nullement à incriminer dans les coliques, les cris du soir ou la parésie. Il existe
d’ailleurs des remèdes contre les coliques depuis des millénaires dans de nombreuses cultures où les bébés sont nourris au sein.

L’introduction des nourritures solides

Cette introduction ne doit pas avoir lieu avant l’âge de 6 mois pour les enfants de familles à fort terrain allergique. Pour les autres, on peut commencer vers 4 ou 5 mois

Une transition tout en douceur

Certains enfants recrachent tout ce qu’on leur présente à la cuillère, ce qui paraît tout à fait normal puisque le bébé ne maîtrise qu’une seule technique pour s’alimenter: la succion. Il n’est donc pas si facile pour lui d’apprendre que l’on peut manger autre chose que du lait – et autrement qu’au sein ou au biberon. Pour ma part, je conseille d’introduire progressivement les légumes mixés dans le biberon de lait. La découverte se fait ainsi moins brutalement et les papilles ont le temps de s’habituer à ce changement! Pour les bébés nourris au sein, l’introduction des nouveaux aliments se fait en général plus facilement, le lait maternel ayant déjà l’avantage de changer de goût en fonction de ce que mange la maman.

Rien ne presse !

Si malgré vos différentes tentatives, votre enfant refuse toujours de goûter tout ce que vous lui proposez de nouveau, pas de panique… Rien ne presse ! Il n’est tout simplement pas prêt mais finira bien par l’être dans les semaines ou les mois à venir. Par ailleurs, à partir de 7-8 mois, les enfants
commencent à vouloir saisir les aliments avec leurs doigts. Ne les en empêchez pas sous prétexte que c’est salissant! Laissez-les découvrir la nourriture par le toucher et s’en amuser. En revanche, leur repas peut durer très longtemps, surtout s’ils décident de manger leurs petits pois, un par un… Armez-vous donc de patience !

Il ne rechigne devant son assiette qu’avec moi 

Certains parents s’étonnent de voir que les nouvelles exigences de leur enfant ne s’expriment qu’avec eux. Avec les nounous ou à la crèche, il mange de tout sans difficulté. Là aussi, rien de plus normal: il y a souvent un enjeu très fort autour de la nourriture pour les parents; les enfants le ressentent et agissent en conséquence. Au contraire, ils ne développent jamais de lien aussi fort avec les personnes qui les gardent et se fichent donc éperdument de leurs attentes…

Il mange toujours pareil

Les parents sont persuadés que si leur enfant ne mange pas de façon variée, il sera en mauvaise santé. C’est faux: les famines sont loin derrière nous et les carences ont disparu en France depuis longtemps, sauf dans certains milieux extrêmement défavorisés. Dites-vous bien que le pain et les pâtes sont des aliments sains et nourrissants, et que si un enfant mange des coquillettes à midi et des spaghettis le soir, ce n’est pas un problème. Si vous y tenez, vous pouvez lui proposer des pâtes aux légumes, mais si vous essuyez un refus, surtout n’en prenez pas ombrage! Même une pizza peut être saine, à condition bien sûr de ne pas y mettre des kilos de fromage et des litres d’huile! Dites-vous aussi qu’il est probable que votre enfant mange des plats équilibrés chez la nounou ou à la cantine sans faire autant d’histoires qu’à la maison, et qu’il a donc certainement son compte de bons nutriments… En fait, il est primordial de ne jamais se battre pour la nourriture, car c’est précisément ce qui entraîne des blocages chez les enfants.

Il ne mange pas assez

À ceux qui s’inquiètent de constater que leur enfant mange très peu, je rappelle qu’aucun animal ne se laisse jamais mourir de faim. Or les bébés n’ont pas encore la maturité pour se comporter autrement qu’un petit animal en la matière. De plus, un enfant n’a pas moins de quarante jours de réserve avant que ses fonctions vitales soient affectées, alors deux, trois jours sans manger – ce n’est rien! En somme, je dirais que de nombreux conflits autour de la table sont finalement dus aux angoisses des parents, notamment à celles liées à la mort. C’est à eux de travailler là-dessus et de laisser leur enfant libre de faire ses choix devant son assiette. Les enfants savent d’ailleurs bien mieux réguler leur appétit que nous, les adultes, qui souvent mangeons bien trop. Et nous voudrions qu’ils fassent comme nous ?

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